Symptômes et traitements de la ménopause

Ménopause

La ménopause correspond à un arrêt progressif des cycles menstruels, engendré par la diminution de la sécrétion d’hormones (oestrogènes et progestérone) par les ovaires. Cette période inévitable pour une femme entraîne de nombreux changements physiologiques. MaPara Tunisie fait la lumière sur tous ces symptômes et vous informe sur les diverses solutions pour aider les femmes à traverser cette étape importante de leur vie en douceur !

La ménopause et ses différentes étapes

Ménopause provient du grec avec « méno » signifiant règles et « pause » arrêt. Ce tournant chez la femme signe l’arrêt définitif du cycle ovarien avec comme symptôme le plus visible l’arrêt des règles. Avec l’âge, le nombre de follicules réduit progressivement, tel un stock qui s’épuise ou bien à cause d’une dégénérescence induite par l’atrésie folliculaire, empêchant l’expulsion de l’ovule. Processus physiologique naturel, la ménopause provoque une stérilité suite à l’arrêt définitif des règles. Ce terme est évoqué lorsqu’une absence de règles est clairement établie sur une période de 12 mois consécutifs. Les femmes concernées ont entre 45 et 55 ans lors de l’apparition des premiers signes. La qualité de vie des femmes est considérablement altérée puisqu’une femme sur deux se plaint de divers troubles.
Cette période tant redoutée par bon nombre de femmes est divisée en plusieurs étapes en commençant par la péri-ménopause, la ménopause et enfin, la post-ménopause.

La pré-ménopause

La péri-ménopause est une période qui précède la ménopause se caractérisant par une irrégularité des cycles menstruels. Elle apparaît entre 40 et 45 ans lorsque les taux d’hormones chutent progressivement. Cela se traduit par des cycles menstruels perturbés associés à des douleurs quelques jours avant et pendant les règles, des douleurs dans les seins, des ballonnements, une fatigue ou des saignements peuvent apparaître en dehors de la date prévue des règles. Ces désagréments font partie du Syndrome PréMenstruel (SPM). Des solutions à base de phytothérapie peuvent aider à en réduire les symptômes.

La ménopause

La ménopause commence réellement lorsque l’arrêt des règles s’est installé depuis environ 12 mois. S’ensuivent les bouffées de chaleur, des baisses de moral, des changements d’humeurs intempestifs, des ballonnements et un sentiment de manque de vitalité.

La post-ménopause

La post-ménopause est l’étape finale confirmant la ménopause. C’est à partir de là que certaines faiblesses d’ordre articulaires et musculaires peuvent se faire sentir. La chute d’hormones va induire également une perte de la densité osseuse, fragilisant le squelette et l’apport en vitamine D devra être quotidien tout comme les oméga-3 pour contribuer à un équilibre fonctionnel de l’organisme. La ménopause engendre un assèchement, une modification de la peau, la rendant plus atone. Il faut savoir que la production de collagène et d’élastine commence à diminuer vers 20 ans à raison d’1% tous les ans. Or dans les 5 ans qui suivent, la ménopause, la femme perd 30% de son collagène. Cela explique cette sensation de « prendre un coup de vieux ».

Signes cliniques et symptômes de la ménopause

Les troubles de la ménopause (troubles climatériques) ne présentent pas de danger pour la santé. Cependant, leur durée et leur intensité variant d’un individu à l’autre, ils peuvent altérer la qualité de vie.

Les bouffées de chaleur

Localisées au niveau du visage, du cou et des épaules, les bouffées de chaleur se caractérisent par une sensation de chaleur accompagnée parfois de rougeurs. Le soleil et la chaleur sont ainsi des facteurs aggravants.
Les bouffées de chaleur sont liées à l’arrêt de production d’hormone par les ovaires, elles surviennent le jour comme la nuit et constituent le symptôme le plus fréquent. Les bouffées de chaleur sont entre autres causées par une stimulation excessive des centres cérébraux, au niveau de l’hypothalamus qui commandent le fonctionnement des ovaires pour compenser le manque d’oestrogènes.

Les sueurs nocturnes

Responsables d’insomnies, elles altèrent considérablement la qualité de vie. Elles se caractérisent par une sudation importante dans tout le corps interrompant le sommeil. Elles sont la manifestation nocturne des bouffées de chaleur que l’on vit en journée. Le ressenti est plus important, car le corps transpire davantage avec le drap ou la couette qui recouvre le corps.

Les troubles urinaires

La ménopause est une des causes de la diminution du tonus musculaire du périnée pouvant engendrer des fuites urinaires. L’arrêt de la sécrétion hormonale d’œstrogènes entraîne un amincissement de la muqueuse interne qui recouvre la vessie et un affaiblissement des tissus pelviens et vaginaux.
La diminution de la synthèse du collagène entraîne une réduction de la qualité du tissu de soutien et un relâchement des ligaments qui soutiennent l’urètre. De plus, si la rééducation périnéale n’a pas été effectuée après une grossesse, ce phénomène sera amplifié à la ménopause. Ces pertes urinaires se produisent lors de port de charges lourdes ou encore lors d’un éternuement, lors de la pratique de sport ou d’un fou rire. Il sera conseillé d’utiliser des protections pour fuites urinaires. 
Il est conseillé de procéder à une rééducation périnéale lors de fuites urinaires pour aider à remuscler les différents muscles du plancher pelvien et retrouver une continence efficace.
Cette fragilité augmente également les risques d’infections urinaires.

Les modifications de la peau

La baisse d’œstrogènes provoque une perte d’élasticité qui se traduit par l’amincissement de la peau et une fragilité causant des rides. La déshydratation est également une conséquence d’une perte en acide hyaluronique. La testostérone prend l’ascendant sur les hormones féminines, ce qui peut provoquer de l’acné, de la rosacée, de la couperose et des taches pigmentaires. Le laser associé à un traitement de fond peut aider à réduire les rougeurs. Lors d’acné rosacée ou de pilosité faciale prononcée, le médecin peut proposer une prise d’anti-androgènes. Les rides profondes peuvent être réduites grâce à la vitamine A, c’est-à-dire au rétinol et à la vitamine C qui vont stimuler la production de collagène et d’élastine tout en apportant une action éclaircissante rendant le teint lumineux. L’acide hyaluronique sera également intéressant pour redensifier le derme et apporter une hydratation en surface et en profondeur

Les troubles vaginaux

L’équilibre de la muqueuse vaginale est modifié, provoquant une sécheresse et engendrant plus de risque de mycoses vaginales ou tout autre inconfort intime. La sexualité est également touchée, car cette sécheresse vaginale va provoquer des douleurs et des brûlures lors de l’acte sexuel. Des lubrifiants et des gels intimes spécialement élaborés peuvent aider à apporter du confort au quotidien en cas de sécheresse vaginale. Les lubrifiants vont faciliter la pénétration lors de la relation sexuelle et ainsi éviter toute irritation, ou douleur et éviter qu’un blocage psychologique ne se crée.

Perte de vitalité capillaire et chute de cheveux

Plus les années passent, plus la peau devient sèche tout comme les cheveux, car l’organisme connaît un ralentissement en termes de renouvellement cellulaire, de régénération et de production de lipides. La peau en pâtit, mais les cheveux également, la microcirculation est également touchée au niveau des capillaires se trouvant sous le cuir chevelu, limitant la bonne assimilation des nutriments. La chevelure change, elle devient plus terne, plus compliquée à coiffer et le cheveu est plus cassant.

La production d’oestrogènes et de progestérone laisse place à la testostérone qui est produite naturellement chez la femme, mais à un dosage moindre comparé aux hommes. Cela a un impact sur la chevelure, pouvant même entraîner une calvitie chez certaines femmes dans les cas extrêmes. La pilosité est également touchée, on remarque fréquemment l’apparition de poils au niveau du visage, en particulier au menton et sur la lèvre supérieure. La racine des cheveux est moins nourrie et bénéficie de moins d’oxygène et de nutriments, ce qui provoque un ralentissement de la croissance ainsi qu’un renouvellement plus chaotique et une fragilité face aux agressions extérieures. Des complexes spécial ménopause à base de vitamines et de minéraux peuvent aider à équilibrer le bon fonctionnement de l’organisme et ainsi à réduire l’impact de la ménopause sur les cheveux et les ongles.

La prise de poids

La modification de la répartition des graisses associées à une baisse de l’activité physique entraîne une modification de la silhouette. Tout comme la puberté, la ménopause est une période propice aux rondeurs, car le métabolisme ralentit et la carence en œstrogènes favorise l’accumulation de graisse. Il sera nécessaire d’adapter son alimentation et de surveiller les apports en glucides, en lipides, en protéines et augmenter les dépenses par l’association d’une activité physique. Il faudra favoriser une alimentation riche en nutriments, en fibres et en protéines de qualité.

Une éducation thérapeutique du patient permet d’améliorer l’observance du traitement notamment en respectant quelques règles hygiéno-diététiques.

Il faudra lutter contre la sédentarité et pratiquer une activité physique régulière.

Il est recommandé de manger équilibré : privilégiez les aliments riches en calcium (fromages, laitages), et en vitamine D. La vitamine A se trouve dans les abats, le hareng et tout un tas de légumes parmi lesquels la patate douce, la carotte, les épinards, le chou ou la courge. La vitamine E dans les amandes, les noisettes, les céréales, le son ou les avocats. Quant aux vitamines B, il faut consommer du thon, du saumon, des champignons, des graines de tournesol, de la volaille, voire des pois-chiche en conserve.

Un apport de 30 g de fibres alimentaires par jour est recommandé. Les fibres régularisent le taux de glucose dans le sang et abaissent jusqu’à 25% les taux de ghréline, l’hormone qui stimule l’appétit. Elles permettent également le bon fonctionnement du transit intestinal. Les légumes, légumineuses comme les lentilles, le pain aux céréales complètes et les fruits et oléagineux comme les noix apporteront ce dont l’organisme a besoin.

Les protéines telles que les œufs, le poisson nature, la volaille, le tofu et le fromage (- de 20% de matière grasse) seront à privilégier.
La vitamine D et le calcium présents dans les laitages et le tofu sont essentiels pour fournir à l’organisme l’apport nutritionnel pour lutter contre l’ostéoporose.
Il est recommandé de modérer, voire de supprimer l’alcool et le tabac afin de lutter contre la déminéralisation osseuse.

Les modifications de l’humeur

La ménopause entraîne des troubles de l’humeur. L’émotivité, l’anxiété, l’irritabilité, l’agressivité, la tristesse, le pessimisme, la perte de dynamisme et la dépression sont des sentiments qui sont exacerbés avec la périménopause.

Les hormones féminines exercent une action sur le système nerveux. L’humeur et le caractère peuvent donc se ressentir en raison de leur chute brutale.
Cela est dû à la baisse d’hormones qui agit sur les neuromédiateurs défaillants tels que la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline.

Premiers signes de la ménopause : à qui s’adresser ?

Voici différentes situations permettant d’alerter le patient sur la gravité des symptômes et de la conduite à tenir.
Lorsqu’apparaissent les premiers signes cliniques : Consultez votre médecin traitant.

  • Si vous prenez un traitement hormonal de substitution : Consultez votre médecin traitant ou votre gynécologue.
  • Si vous présentez des pertes de sang appelées métrorragies : Consultez votre médecin traitant.
  • Lorsqu’un diagnostic est établi par un médecin : Consultez votre pharmacien pour lutter contre les troubles climatériques.

Une prise en charge est nécessaire et un contrôle régulier (mammographie, examen gynécologique, prise de tension, dosage du cholestérol, ostéodensitométrie osseuse) permet d’éviter d’éventuelles complications. Que vous optiez pour un traitement hormonal de substitution ou un autre traitement, vous devez impérativement être suivi par votre médecin.
Un avis médical est nécessaire.

Traitement de la ménopause : choisir une solution adaptée

Nous vous rappelons que tout traitement doit faire suite à une consultation médicale. Lorsque la qualité de vie de la personne est altérée ou lorsque celle-ci présente des facteurs de risque d’ostéoporose un traitement hormonal de substitution peut être instauré avec l’accord du médecin. Dans le cas contraire, si ces conditions ne sont pas remplies, la balance entre les bénéfices et les risques n’est pas favorable à l’instauration de ce traitement. Préférez le cas échéant, des solutions alternatives alliant homéopathie, phytothérapie, acupuncture et médecines douces.

Traitement hormonal de substitution (THS)

Mis en place par un médecin, ce traitement ne doit pas excéder 10 ans et doit être réévalué tous les ans. Ces traitements hormonaux ayant pour but de préserver le capital osseux sont individualisés et doivent impérativement être instaurés aux doses minimales efficaces afin de limiter les effets indésirables.

Plusieurs formes sont disponibles (oral, patch et gel). Ces traitements corrigent efficacement la carence œstrogénique, mais ne sont cependant pas sans risque, car nombreux sont les effets indésirables. Parmi les principaux, on retrouve les troubles digestifs, l’augmentation du risque de cancer du sein et de l’utérus, des accidents cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, phlébite, embolie pulmonaire).

Les compléments alimentaires à base de phytoestrogènes

Les isoflavones et les lignanes que l’on retrouve respectivement dans le soja (isoflavones), les céréales, les fruits et les légumes (lignanes) constituent la base des compléments alimentaires dont l’efficacité est reconnue dans les bouffées de chaleurs. En revanche, aucun effet sur la prévention de l’ostéoporose n’est associé à ces spécialités. Pour cela, il faudra prendre du calcium associé à une supplémentation de vitamine D.

Des compléments alimentaires sans hormones ni phyto-hormones sont également élaborés pour contribuer au confort et participer à diminuer les symptômes liés à la ménopause. Ces supplémentations sont enrichies en extraits de pollens, mélisse, artichaut, contiennent de l’EPA et du DHA, des endophospholipides, du fer, de l’acide folique, de l’huile de bourrache ou encore du zinc.

Traitement à base de bêta-alanine

L’administration de bêta-alanine, acide aminé inhibiteur non hormonal des bouffées de chaleur, permet d’améliorer la qualité de vie en diminuant la durée et l’intensité des symptômes.

Traitement homéopathique

Il existe des solutions homéopathiques à base d’Actaea racemosa, d’Arnica montana, de Glonoium, de Lachetis mutus et de souche de Sanguinaria canadensis, utilisées pour former un complexe. Ces souches ont fait l’objet de dilutions au centième, d’où le CH (centésimales Hahnemanniennes), faisant référence à Samuel Hahnemann, qui a repris et remis au goût du jour le principe de similitude établi par ses pères Hippocrate et Paracelse.

La gemmothérapie

La gemmothérapie est une thérapie naturelle qui consiste à utiliser les propriétés des tissus embryonnaires végétaux en croissance, c’est-à-dire les bourgeons et les jeunes pousses d’arbres et d’arbustes. Des complexes de gemmothérapie peuvent aider à calmer les troubles de la ménopause. La teinture mère de sauge est utilisée pour favoriser la réduction des bouffées de chaleurs. La sauge officinale est utilisée traditionnellement pour ses propriétés antisudorifiques. Il faut cependant savoir que la sauge contient des isoflavones faisant partie des phyto-oestrogènes. Il est, de ce fait, déconseillé d’en consommer en cas de cancers hormono-dépendants.

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